Ligue 1 : déjà un “match de la peur”
Un match entre le dernier et l’avant-dernier et une certaine dramaturgie propre à la Ligue 1, qui perd un par un ses «dinosaures», crée déjà une certaine tension. Et une appellation pompeuse qui fout les jetons.
On inventerait bien des panneaux de signalisation tellement ce match était celui de tous les dangers. Le genre de rencontre où les supporters vont au stade à reculons, avec le fessier qui claque. Autant par le froid de l’Est que par l’enjeu. 66 saisons en L1, et une dernière qui sent fortement le roussi. Le doyen est désormais promis à une saison calvaire avec des culs de sacs et pas mal d’accidents. Un comble quand on sait que Peugeot fut l’actionnaire majoritaire durant des décennies.
D’un côté comme de l’autre, le pessimisme est de rigueur. Des équipes amorphes, fantomatiques où aucun sentiment de révolte transperce ce brouillard de médiocrité. A Sochaux, la tête d’un entraîneur contesté et plus aussi transcendant que par le passé, a déjà été coupé. Un mal pour un bien, paraît-il, puisque l’ancien joueur Omar Daf a freiné la chute et fait connaître le premier succès de la saison au club doubiste (2-0). Mais pas sûr qu’avec le même remède Valenciennes puisse quitter la zone rouge. De même pour Sochaux, qui a déjà usé d’une cartouche et doit encore faire face au problème de trouver un entraîneur, un vrai. La victoire, en trompe l’oeil, puisque face à une équipe semblable, si ce n’est moins forte, n’est que le début d’un très long chemin de croix.
Le compteur chez chacune des équipes n’est pas, non plus, folichon. Des totaux qui, depuis trois ans, n’ont jamais assuré à une équipe, au même point de la saison, de se maintenir en Ligue 1. Une fatalité ? Seulement au niveau comptable. Car si l’espoir fait vivre, on peut toujours rappeler que seulement 4 des 9 équipes qui occupaient la zone rouge au soir de la 7e journée lors des trois dernières saisons sont descendues. Une statistique béni pour deux clubs qui tentent désespérément de (se) rassurer. Mais le plus dur reste à venir. On parie que le match retour au Hainaut aura le même nom ? «Le match de la peur, le retour».
Auteur : Fabien Burgaud
Fabien : motivation le journalisme sportif. Supporter du FCN et amoureux du football.