Les bonnes résolutions de la Ligue 1 pour 2014
Dans un document interne exclusif, mais surtout inventé par nos soins, les instances du football français planchent sur leurs bonnes résolutions à l’aube du passage à la nouvelle année. Liste non exhaustive des idées qui feront bouger les choses. Ou pas.
- Devenir plus attractif en terme de buts, en appliquant la règle du « but compte double » à l’extérieur. Mais vraiment. Comment ça ce serait trop gros d’envisager le fameux Lyon-Marseille avec le score de 5-10 ?
- Jouer sur une patinoire. Parce que les glissades, les erreurs techniques et les gants de Souleymane Diawara, même en été, c’est plus possible. Il faut au moins trouver une excuse plausible à tout ces défauts. À vos patins messieurs.
- Pénaliser les 0-0 d’une amende. Non, on déconne, ça coûterait trop cher aux clubs concernés.
- Définitivement passer à 18 clubs. Deux clubs en moins, plus de suspense, moins de larmes car moins de clubs qui descendent, des droits télés mieux partagés et un niveau qui va s’homogénéiser. Parce que ça fait kiffer qui le dernier qui a 1/4 des points du champion et qui perd tous les week-end ?
- Et les barrages en fin de saison pour la relégation, ou montée en Ligue 1 (ça dépend le point de vue). Des stades chauds bouillants, un véritable enjeu sportif, financier, une motivation décuplée et une exposition inédite pour des clubs de L2. Le cynisme en plus, mais exacerbé, le sport n’en deviendra que plus beau.
- Imposer un strict «hair-code». Parler d’attractivité ne passe pas seulement pas les buts, mais aussi le style capillaire des joueurs. Un beau championnat est à fortiori, fait de beaux joueurs. Plaire au femmes, comme rendre jaloux les hommes. Les caméras passent plus de temps à zoomer sur des joueurs que sur les buts non ? CQFD.
- Ah quoique, on se moquerait de qui maintenant devant sa télé ?
- Rétablir le « Challenge Téléfoot ». C’est esthétique, la balle qui redescend et le suspense de la voir toucher la barre, les rires entre joueurs et un entraînement incomparable de précision pour les transversales qui ne finissent jamais dans les pieds. Ou rarement. Toutes les années bissextiles, ok..
Exclure, comme le demande Michel Platini, les joueurs pendant dix minutes sur le modèle du handball à chaque carton jaune reçu. Une plus grande prudence donc dans les contacts qui irait de pair avec l’obligation de défendre « intelligemment », ce qui manque à pas mal de défenseurs.
- Sans parler d’un enjeu qui peut être retourné dans les sens avec un inégalité du nombre de joueurs qui devrait rendre le match plus fou et donc plus ouvert. Amateurs de spectacle, levez-vous.
- S’inventer un scandale de corruption de joueurs, d’arbitres. Totonero en 1980, victoire au Mundial Espagnol en 1982. Calciopoli et victoire au Mondial 2006. Les Italiens ont tout compris.
- Imposer un taux de remplissage à hauteur de 55%, 60%, quitte à brader ses prix, recourrir aux invitations mais au moins jouer l’apparence. Les stades vides ne participent ni à la renommée du championnat, ni à motiver des joueurs, ni à motiver des supporters bien seuls à ambiancer un cocon qui sonne creux.
- On parle souvent de culture foot défaillante et inventée en 1998, le parallèle avec les stades anglais où les abonnements avoisinent les 1100 euros à Arsenal par exemple laisse perplexe.
- Et remercier les Qataris. Pour leur folie d’être venu secourir un championnat qui n’a suivi que tardivement le train du football business, essentiel pour s’offrir les meilleurs joueurs et un spectacle sans égal. N’en déplaise aux mauvaises langues qui voulaient un championnat attractif, mais sans « argent louche ». Ce pays d’indécis..
Auteur : Fabien Burgaud
Fabien : motivation le journalisme sportif. Supporter du FCN et amoureux du football.