EDF : Lettre aux « gentils » de l’équipe de France
Auteur : Mourad
Catégorie : Coupe du Monde 2014 / Équipe de France
Les déclas de Giroud ou de Valbuena en conférence de presse ne nous incite pas à l’optimiste pour le match de ce soir. L’un se plaignant de «la méchanceté des ukrainiens», l’autre rappelant qu’ «on est meilleurs qu’eux». Sérieux ? Vous venez de vous prendre une raclée les gars, c’est peut être pas le moment de la ramener ! L’ agressivité dans les médias, elle ne servira qu’à faire gonfler celle que les ukrainiens mettront sur le terrain. Et comme en plus, ils ont du talent…
Messieurs les joueurs de l’équipe de France,
Vous acceptez que je vous appelle « messieurs » ? Ça va ? Pas de problème ? Parce que j’ai un peu eu du mal à estimer votre âge après la prestation de «benjamin» rendue, au niveau de l’agressivité, vendredi à Kiev. Mais aussi après vos déclarations dans les conférences de presse qui ont suivis.
“Alors quoi Oliv’, i’n’ont été méchants, les nukrainiens ?” Tu joues où déjà ? Tu jouais quoi comme match ? Durant ta carrière, tu n’as pas croisé des gars qui s’appelaient Heinze, Luis Suarez ou Busquets ? Tu peux checker leur palmarès rapidement? Passes le mot à ton coach en club, tu voudras bien…
Et Mathieu, vous êtes meilleurs ? Vraiment ? Non, vraiment, ça ne peut pas venir de toi. Toi, le rejeté du centre de formation de Bordeaux à cause de ta taille. Toi, le joueur toujours annoncé perdant mais qui s’impose à force de travail. Toi, celui à cause duquel certains joueurs auraient dû prendre leur retraite après tes premiers pas avec la tunique nationale. Toi, mieux que quiconque dans cet attelage de pseudo grands joueurs devrait savoir que des bonnes passes sur le terrain vaudront toujours plus que des conneries devant les médias.
C’est uniquement sur l’état d’esprit qu’ils vous ont surpassé ? Sinon, c’est quoi cette équipe ? Une brochette de joueurs de seconde zone évoluant au FC Tchernobyl, non ? Ben ouais même que les journalistes, i’ diz’ pareil…. Oliv’ toujours, quand on t’a demandé ce que tu pensais de la suspension de Kucher qui t’a étripé au match aller : «Ils remplaceront un soldat par un autre soldat. Ça sera kif-kif.». Navrant.
Bon, il ne reste plus que toi, Didier. Toi, tu sais ce que c’est que de gagner en marchant droit et en respectant son adversaire. T’as du bien comprendre à qui t’avais à faire. Je sais que c’est pas facile mais si tu pouvais leur transmettre ne serait ce qu’un centième de la mentalité qui te portait sur le terrain… Alors… On ne serait pas encore au Brésil, non. Mais on serait au moins un peu moins en colère après le match.
Auteur : Mourad Aerts
Joue en troubadour sur tout le front de l'attaque. Amoureux du foot et de ce qu'il représente partout dans le monde